Passage

Sous le patronage du Collège Communal de Waterloo

Serge KUBLA, Député-Bourgmestre,

Yves VANDER CRUYSEN, Echevin de la Culture

 ont le plaisir de vous inviter à l’exposition
PASSAGE de Brigitte Schuermans

 

Images du vernissage
Aux « Ecuries », Chaussée de Bruxelles, 308 – 1410 Waterloo

Exposition ouverte du 29 janvier au 8 mars 2009
Du mardi au dimanche de 14h00 à 18h00

Exposition "PASSAGE" - Images du vernissage

Serge Kubla et Brigitte Schuermans

Serge Kubla, Yves Vander Cruysen, Brigitte Schuermans

"Crédit photos, EDCBA sprl (Eric Dumont de Chassart) Tel:0473-990652"
                                  -Tous droits réservés-

La vue et l’ouïe au service de Brigitte Schuermans

 
Brigitte Schuermans, originaire de Lasne, expose aux Ecuries jusqu’au 8 mars 2009. Peintures et sculptures en terre cuite y sont présentées autour du thème du « Passage ». L’exposition éveille tous les sens du visiteur qui y traverse différents mondes.

Rencontre avec l’artiste. 
Quel est le fil conducteur des œuvres présentées ?
Toutes les secondes, nous effectuons différents passages d’un état à un autre. C’est ce fait que je tente d’illustrer. Au cours de notre vie, nous effectuons chacun des petits passages mais aussi des plus importants tel que celui du corps maternel à la naissance ou celui de la vie vers l’au-delà…En outre, lors de la création d’une œuvre d’art, nous entrons aussi dans un monde qui dure le temps de la création avant de rejoindre un autre monde.
Votre exposition se regarde mais s’écoute aussi…Tout à fait. Un accompagnement sonore suit le visiteur. Ces sons baignent l’exposition et lui donnent une dimension supplémentaire. Les sons sont réalisés par Magali Schuermans, ma nièce qui est ingénieur du son. Ils évoquent le cosmos, les fonds marins, les bébés
Quelle couleur domine vos œuvres ?L’exposition reprend trois périodes de mes créations. Les premières peintures sont plutôt bleues. La suite des toiles est de couleur noire et ocre. Enfin, la dernière période évoque des réminiscences d’Afrique. Le magenta s’impose alors.
Quelle technique utilisez-vous ?Le travaille à l’acrylique. Cette technique répond aux exigences de mon travail. Cette texture sèche vite et nécessite donc une réalisation rapide. Ensuite, je réalise des superpositions de couches.                                            
 

WATERLOO

Schuermans aux Écuries

 
La Lasnoise Brigitte Schuermans expose une soixantaine de ses oeuvres jusqu'au 8 mars à Waterloo. Une exposition intitulée «Passage».

Éric GUISGAND (journal Vers l'Avenir)

Les cimaises d es Écuries de Waterloo, l'espace d'exposition installé à l'entrée du parc communal, accueillent depuis quelques jours et jusqu'au 8 mars une quarantaine d'acryliques et une dizaine de sculptures en terre de la Lasnoise Brigitte Schuermans. L'exposition s'intitule Passage.Ancienne élève de l'académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, historienne de l'art, auteur de divers ouvrages (dont le dernier, consacré au peintre Jean Robie, vient d'être dernièrement édité chez Racine), Brigitte Schuermans a déjà exposé à diverses reprises en Belgique et à l'étranger, notamment à Salzbourg.

Pourquoi avoir choisi ce mot, Passage, comme thème et leitmotiv de l'exposition ? «Parce que je ne peux justement créer qu'en accomplissant préalablement ce passage, explique l'artiste. Lorsque je m'installe dans mon atelier pour y travailler, je dois d'abord suivre un rite préalable. Préparer les couleurs, les pinceaux. Pas de téléphone. Pas de distraction venant de l'extérieur. Un fond musical bien précis, notamment. Ce n'est qu'alors que je peux commencer à peindre ou sculpter. En peinture, mon geste est continu et souple. C'est cette continuité du geste qui donne le tableau, un peu comme la continuité des mouvements donnerait une danse. Je ne suis pas pour autant, lorsque je crée, dans un état second, euphorique. Je suis au contraire très consciente. Je laisse juste surgir des images, sans a priori, qui me viennent sans doute de l'imaginaire collectif. C'est un peu comme de l'écriture automatique picturale.»L'artiste travaille l'acrylique car cette matière sèche bien plus rapidement que l'huile. «Ce qui me permet de travailler dans la couche, par superposition. Je m'éloigne du tableau, je m'en rapproche, je peux gratter dans la couche en cours de séchage, puis y superposer encore de la peinture si besoin.» Les teintes utilisées ? «Surtout des bleus. Le bleu signifie le fantastique, la nuit, le lunaire, l'aquatique et, par là aussi, la profondeur des sentiments...»Le travail de l'artiste est surprenant. Les toiles de Brigitte Schuermans ne se livrent en effet que par étapes. On s'imprègne d'abord de l'ambiance générale de la toile. On y distingue ensuite quelques scènes. Enfin, ce n'est qu'en se rapprochant de très près qu'on y découvre une véritable «foultitude» de détails. «Celui qui observe bien une de mes toiles est dès lors lui aussi invité à effectuer ce fameux passage, afin de pénétrer progressivement dans mon monde», ajoute l'artiste.

En parallèle à la quarantaine d'acryliques sont aussi exposées aux Écuries une dizaine de sculptures de l'artiste, oeuvres récentes sur le thème unique de la Femme, réalisées en support à certaines toiles. La visite de l'exposition s'accompagne de décors sonores, diffusés en boucle et conçus pour accompagner toiles et sculptures. Ces sons sont signés Magali Schuermans, ingénieur du son et nièce de Brigitte Schuermans.

www.brigitte-schuermans.be

Date: 04/02/2009
Section: REGION

Sous Section: WAVRE

Les toiles et sculptures de Brigitte Schuermans invitent au Passage

WATERLOO - Se plonger dans les toiles de Brigitte Schuermans, licenciée en histoire de l'art, c'est entrer dans un autre monde.

Naissant des noirs fabriqués par l'artiste lasnoise, les personnages prennent forme, tels des sculptures grecques. D'autres émergent depuis les bleus ou les ocres, formant un monde sans cesse renouvelé selon que l'on regarde la toile de près ou de loin.

"Passer d'un monde à l'autre est exaltant", sourit Brigitte Schuermans. "Passage, le thème de l'exposition illustre le voyage aller-retour dans le rêve, proche de l'inconscient. La conception du tableau se fait au départ d'une ambiance, dont des scènes surgissent, en découlant les unes des autres. Ensuite, je travaille les détails."

Ce qui conduit à trois niveaux de lectures des couleurs vives, mises en scène dans une véritable écriture picturale où le trait se fait danse. "Lorsque je travaille, les multiples gestes répétés doivent être continus et souples, dans tous les sens et sans interruption."

C'est donc l'acrylique qui s'est imposé "car elle ne sèche pas trop vite, mais tout de même plus vite que l'huile. Ce qui permet de travailler dans la pâte. Et lorsque la couleur est sèche, je travaille par superpositions, sans cesser d'alterner distance et proximité. Je pense que je touche à des images de l'inconscient collectif, c'est pourquoi les gens sont touchés sans savoir pourquoi."

L'artiste expose également ses sculptures essentiellement consacrées à la femme. "Je commence à développer la sculpture et, même si je reste figurative, j'aime ça. Le lien entre sculpture et peinture ? Il faut beaucoup de force et de vigueur dans les mains, pour travailler la terre et cela se ressent dans le tableau."

Un passage qui s'écrit donc au pluriel, dans le décor sonore créé spécialement pour l'exposition par Magali Schuermans, ingénieure du son et nièce de l'artiste.L. Dm.

 

 Article de la journaliste Marie-Marthe Schuermans

Waterloo Capital n° 11 Parcours d’artiste

 

Brigitte Schuermans


Brigitte Schuermans et Marie-Marthe Schuermans (à droite)

"Crédit photos, EDCBA sprl (Eric Dumont de Chassart) Tel:0473-990652"
                                  -Tous droits réservés-

Force tranquille et talents multiples

 La fée qui s’est penchée sur le berceau de Brigitte Schuermans, a fait preuve d’une belle générosité. Elle lui a offert une sacrée panoplie de présents, dont elle a fait jusqu’ici le meilleur usage.  

Pour Waterloo Capital, la première découverte de ses tableaux a eu lieu à Waterloo où elle a exposé durant plusieurs semaines (le Passage), et, plus récemment à Louvain-la Neuve au Forum des Halles (Ecce Homo). Si dans l’une comme l’autre exposition, la passion et la fougue sautent aux yeux, l’écoute du récit de son parcours sidère…   Mais comment fait-elle donc - pour peindre, restaurer des tableaux, donner des cours d’histoire de l’art,  guider des visites au Musée, continuer sa formation artistique - sans oublier d’ajouter à cet emploi du temps, un mari et deux grands garçons qu’elle adore ?  Pourtant, quand on parle avec elle, on lui découvre un bonheur bleu, comme la couleur de ses yeux. Sa vie est belle. Mais oui, puisqu’elle peut créer. Voici le portrait d’une femme allant de l’avant, sans hésitation, ni crainte de se remettre en question.

La vie, la danse et même la douleur se peignent. Je l’ai vu – de mes yeux vu … !

De l’insouciance de l’enfance africaine à la maturité artistique

Les six premières années de Brigitte Schuermans s’écoulent en Afrique de façon heureuse au sein d’une famille de quatre enfants. L’année 1960, comme pour beaucoup de Belges établis au Congo, sonnera le glas des jours tranquilles et imposera à nombre de familles, de quitter le pays. Le clan Schuermans se posera une année à la Côte belge, histoire de se remettre des secousses de l’exil – ensuite, direction Bruxelles où les choses sérieuses vont commencer. L’école. L’émerveillement – surtout - de la découverte de l’écriture et aussi des années moins roses en comparaison du paradis africain.

Quelques années plus tard, ses parents la poussent à faire des études d’ergothérapie. Elle y va, mais sans grande conviction. Cette adhésion forcée sera donc de courte durée, attirée qu’elle est par le domaine artistique. Alors, pour Brigitte Schuermans, tout s’allume. A l’ULB elle obtient une licence en histoire de l’art et en archéologie. L’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles la gratifie d’un diplôme bien mérité. Elle se forme à la restauration de tableaux à Anderlecht, réalise des panneaux didactiques pour aider à comprendre les techniques utilisées par les grands peintres qui font notre fierté – notamment Breughel l’Ancien et Rogier Van der Weyden.

Je peins, donc je vis

Il se dégage de l’œuvre de Brigitte Schuermans une force tranquille. Normal puisqu’elle y met tout son cœur et toute sa générosité naturelle. Son atelier - son antre où elle aime être seule - est séparé de la maison familiale. Accompagnée de musiques soigneusement choisies, elle se met en état de peindre. Pour cela, elle élimine tout ce qui pourrait déranger son regard ou s’opposer à son inspiration C’est là se conçoivent ses idées. Qu’elles explosent sur sa toile, pour naître dans un bonheur chaque fois renouvelé.

J’expose, donc je rencontre

Pour apprécier le travail de Brigitte Schuermans, il est indispensable – plus que pour tout autre artiste - de prendre une certaine distance et ce pendant un temps suffisamment long   pour pouvoir se plonger dans chaque tableau.

Sur ses toiles accrochées aux cimaises,  des êtres en mouvement se rencontrent, s’étreignent puis s’éloignent, entrent dans des transes inexplicables et sont irrésistiblement attirés par le feu d’une éclatante lumière. Le visiteur attentif ressent la tourmente des silhouettes mystérieuses.  Il entre dans des danses dont il lui semble entendre les musiques.    Il pourrait lui arriver de vibrer face à un chaos inquiétant au milieu d’une valse d’ombres et de lumières.

D’autres tableaux évoquent l’Homme dans toute sa torpeur et ses questionnements. Visages creusés, sévères ou sombres. A l’image de cette composition réalisée au moyen de toiles de tailles différentes, assemblées pour former un ensemble très expressif dans des tons chauds. Portraits esquissés. Pris au vol, maintenant – ou jamais …   Terriblement émouvants.

Pour que les œuvres traversent les siècles

Pour que les tableaux de nos anciens vivent et se maintiennent, Brigitte Schuermans apporte ses meilleurs soins à la restauration de tableaux de valeur que particuliers ou musées lui confient. Elle met sa formation au service de la continuité de toiles qui ont déjà – dans des conditions plus ou moins bonnes – traversé des siècles pour certains. Etape par étape, elle procède à un lifting méticuleux dans le respect des règles de l’art. Oter les souillures, le vernis, les surpeints. Réparer l’usure et les coups dans les toiles. Un passage dans ses mains expertes leur donne une nouvelle jeunesse.

L’écriture n’a pas non plus de secret pour notre artiste. D’une plume bien documentée et loquace, Brigitte Schuermans s’est attelée à un remarquable travail - celui de la rédaction en trois langues, d’une monographie abondamment illustrée de Jean Robie - éminent peintre animalier et naturaliste belge. Une autre manière donc de rendre hommage au travail artistique de nos anciens dont il fait partie. 

A signaler aussi – dans un tout autre registre – l’écriture d’une BD destinée aux enfants de 4 à 12 ans dont un proche est touché par le cancer. Sujet délicat s’il en est, mais qu’elle aborde avec clarté et franchise. Une invite pour l’enfant concerné à mieux comprendre l’évolution de la maladie et les soins parfois lourds qui y sont liés. Ce travail n’est pas le fruit du hasard. Il a été inspiré par un proche membre de sa famille.

En avant, toujours !

Aujourd’hui, ceux qui suivent l’évolution de son chemin, lui reconnaissent un talent indéniable. Et  jamais, elle ne se complaît dans le travail accompli. D’ailleurs, elle inscrit dans ses projets à brève échéance, de développer la sculpture. Son parcours artistique et la reconnaissance dont elle bénéficie grâce à sa compétence, font de Brigitte Schuermans une personne attachante et génératrice d’ondes positives. Elle obéit à ses besoins, à ses envies artistiques. Elle avance, sans nécessairement chercher à séduire. C’est sans doute tout ça qui la rend libre comme l’air et le vent.

Et si, tout simplement, elle était heureuse ?

> RETOUR à la liste des EXPOSITIONS